Cet évangile de José Saramago est un acte d'accusation impitoyable et âcre à l’égard de Dieu, ou mieux encore, du Dieu chrétien. À travers la narration de la vie d'un Jésus humain trop humain, de la part d'un narrateur ironique et omniscient, l’auteur présente le Fils comme victime prédestinée de la volonté de puissance d'une divinité capricieuse et cruelle. Dieu et le Diable se disputent le pouvoir sur les hommes (et plus spécifiquement sur Jésus), curieusement dans la comparaison avec Dieu, c’est le Diable qui apparaît plus humain et capable de pitié.
Le roman alterne des pages mémorables (les portraits de Joseph et Marie, le rapport entre Jésus et Marie de Magdala) avec des pages idéologiquement grossières (la longue description que Dieu fait à Jésus des horreurs qui seront perpétrées en son nom plus tard), et pour aboutir à une conclusion trop hâtive.
Remarquable, par contre, la manière d'écrire de l’auteur portugais …. et original aussi, il annule la ponctuation mais …. à quoi ça sert?
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