Petia, 8 ans, raconte sa vie dans une petite bourgade de Sibérie.au début des années 1940.Son père, officier polonais, est au goulag, sa famille assignée à résidence. Peu d'autochtones; des invalides de guerre; à l'orphelinat se retrouvent Coréens, Estoniens, Ukrainiens, Polonais. Leur quotidien, c'est la crainte du NKVD, la police politique, qui peut à tout moment surgir et leur apporter le malheur; les dénonciations, la mort omniprésente: "C'est fragile, la vie d'un homme: aujourd'hui il est là et demain il n'est plus ". Ils manquent de tout. Ils ont faim et rêvent de pain. Les garçons sont en mal de père. Ils mènent, comme ils peuvent, une lutte sourde pour garder leur identité:Son ami Kolia refuse obstinément de renier ses parents comme " ennemis du peuple travailleut". Petia et sa mère cachent une Bible à la maison.. Il y a beaucoup de solidarité et d'amitié entre ces gens qui souffrent. Et dans cette noirceur, Petia a malgré tout des moments heureux: les jeux de palette avec sa bande de copains, son amour pour sa mère, la poésie.
De sa famille, il sera le seul survivant.La générosité d'une femme le sortira de cet enfer. Tout est dit avec une simplicité qui donne d'autant plus de force à ce magnifique petit roman autobiographique.
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