Le narrateur évoque son enfance à Naples à travers une photographie de sa mère. Il se souvient de sa petite enfance dans une ruelle populaire, puis du déménagement dans un quartier chic. Il évoque son bégaiement, ses difficultés scolaires, ses relations amicales. Ce petit livre (127 pages) n'est pas de ceux que l'on dévore, c'est plutôt un compagnon que l'on savoure page par page, car chaque mot est pesé, chaque phrase est balancée de manière à nous faire réfléchir ou rêver.
Extrait : "Le moment arrive où une mère va vers le fil de son fils, l'air préoccupé, et ne le reconnaît pas. Elle va comme à travers champs, effleurant de ses doigts l'herbe haute. Moi je suis le fil et le fils que tu regardes.
Je sais que je suis en tyrain de mouriri. D'autres avant moi virent leur mère s'approcher sans les reconnaître ; ils l'appelèrent par son nom, mais peut-être y avait-il une vitre. Une mère va dans un champ, le regard fixe dans le vent qui fait ployer la pointe de l'herbe, arrive au fil, au fils et le recueille. C'est ainsi que tu me préviens : tu viendras vers moi, comme tu venais vers mon petit lit éteindre la lumière."
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