Toujours excellent, le bon Maalouf. Dans cet ouvrage particulier, à mi-chemin entre la saga familiale, la recherche biographique (de son grand-père et de ses frères), la fiction, on vérifie encore une fois combien le lieu de naissance est une casualité, surtout si l'on vient du Levant. L'aventure cubaine de la "tribu" Maalouf, en particulier, est fort inattendue et quelque peu exotique...
Outre cet aspect, j'ai été saisi par la mouvance démocratique et laïque du Liban du début du XXe siècle, par l'idéalisme plein de contradictions du grand-père, et surtout par l'excellente préface où il est question pour Amin Maalouf de son refus du concept de "racines" liées aux origines, auquel est préféré celui de "chemins". En paraphrasant quelque peu, les racines, c'est pour les végétaux qui n'ont pas de pieds (donc pas de mobilité): "si tu te libères tu meurs"; tandis que les chemins indiquent "qu'avant le premier tournant, il y en avait un" déjà...
----
[Recherchez la page de l'auteur de ce livre sur
Wikipedia]
Afficher toutes les notes de lectures pour ce livre