Dans ses romans, Somoza a réussi à traiter des genres littéraires très différents, du récit de mystères à l'érotisme, en arrivant jusqu'au thriller scientifique. Tout ceci malgré les conventions de genre qui ont été pour l'auteur une manière simple de développer un jeu littéraire autour de thèmes comme la philosophie ou l'art.
La dame n° 13 est un roman qui relève plutôt du genre ‘horreur’ en illustrant l’idée que « la véritable poésie est de l’horreur pure ».
Un professeur de littérature, Salomon Rulfo, est victime d’un cauchemar quotidien dans lequel il assiste à trois homicides sanglants pendant qu'une femme lui demande désespéramment de l’aide.
Cet homme sent que ce rêve est trop réel, trop vivant et, par la suite, il n’est presque pas étonné lorsqu’il découvre que l’appelante à l’aide a réellement été assassinée.
Rulfo décide de s’introduire en cachette dans la maison du crime pour parcourir le scénario de son rêve et, depuis cet instant, il a l’impression de rentrer dans une autre réalité.
Une réalité, où « le langage humain n'est pas inoffensif », comme l’assurent les traditions ésotériques et certaines personnes ne souffrent pas de simples malheurs mais sont plutôt piégées dans une malédiction, dans une « combinaison de mots puissants », de laquelle les sorcières ont extrait tout leur pouvoir, elles sont connues aussi sous le nom des « douze dames ».
Somoza écrit avec un grand pouvoir de conviction et réussit à éloigner l’incrédulité du lecteur en l’entraînant dans une succession vertigineuse d'images aux décors somptueux.
J'en suis à mon troisième roman de l'auteur et je continue, de surprise en surprise, à me laisser transporter dans ses délires :)
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