Le témoignage d'un instituteur, dénoncé calomnieusement par des parents qui cherchaient une raison au refus scolaire de leur bébé de trois ans, dont l'accusé n'était même pas l'enseignant.
Comment, avec des témoignages qui, immédiatement vont dans le sens d'une relaxe, a-t-on pu laisser l'enquête n'aller que du côté de l'école et ne jamais investiguer du côté de la famille ? Un enfant qui sait à peine parler peut-il avoir spontanément sorti dans son témoignage l'expression "appareil-photo numérique" ? Pourquoi ne reconnaît-il pas sur des photos l'homme qu'il a mis en cause ni ses camarades de classe ? Pourquoi continue-t-on à parler à l'accusé de viol alors que sur les actes de l'instruction, et après expertise, il n'est plus questions que d'un "anus irrité" ?
Le plus intéressant de l'affaire est d'apprendre qu'il est impossible, même une fois reconnu innocent, de faire condamner ceux qui vous ont sali, à moins de prouver (est-ce possible ?) que les parents ont été sciemment calomnieux et pas seulement victimes de leurs délires ou de leur incompréhension des enfants (comme par hasard, l'enfant raconte une histoire de cache-cache tout nu le jour où on lui annonce l'arrivée d'un petit frère), et on est condamné à rester mal dans son métier, ne plus oser soigner un enfant qui se blesse, ne plus assurer l'étude du soir, ne plus rester seul avec un élève, voir ses propres enfants avoir des bouffées d'angoisse devant des policiers, ne jamais être totalement blanchi en vertu du dicton le plus débile qui soit sorti d'une cervelle : il n'y a pas de fumée sans feu.
Comme le dit autrement l'auteur, entre ne jamais écouter l'enfant (autrefois) et s'enflammer sur une demi-phrase hors contexte, il pourrait y avoir la place pour une enquête rigoureuse.
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