[La Forêt des renards pendus | Arto Paasilinna, Anne Colin du Terrail]
Depuis Le lièvre de Vatanen, nous suivons Arto Paasilinna dans ses promenades parmi les sapins lapons.
La recette est un peu toujours la même : quelques personnages hauts en couleurs se perdent en pleine nature nordique, ce qui se révèle prétexte à leçons de vie, d'humour et de philosophie.
Cette fois c'est dans La forêt des renards pendus.
Mais la recette sent désomais un peu le réchauffé : on est loin de la fraîcheur du Lièvre ou du western ("northern" ?) d'Un homme heureux.
Les deux personnages en fuite au fond de la forêt des renards sont finalement assez peu crédibles : un gangster qui a chipé les lingots à ses complices et un major de l'armée défroqué.
Il faudra attendre la moitié du bouquin pour que les rejoignent une vieille grand-mère Skolte qui refuse l'hospice et deux jeunes femmes de peu de vertu venues de Stockholm.
L'arrivée de cette gente féminine fait que l'histoire décolle enfin et que la sauce aux myrtilles arrive à prendre.
Saluons quand même au passage l'humour de Paasilinna qui, entre autres facéties, parsème tous ses bouquins (voir aussi Un homme heureux) d'allusions au Lièvre, un peu comme le père Hitchcock s'amusait à traverser discrètement ses propres films :
[...] Ce qui semblait le plus étrange était qu'elle était accompagnée d'un chat.
D'habitude, les gens ne voyagent pas avec des animaux domestiques, pas même les Skolts, sans doute. La femme se rappelait bien avoir entendu parler d'un homme qui s'était baladé à travers tout le pays en compagnie d'un lièvre, mais cette fois, il s'agissait bien d'autre chose.
« Un lièvre, ça peut encore se comprendre, mais un chat ! »
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