En 1972, date de la première édition de cet ouvrage, le mot révolution était l'un des plus récurrents de la langue française.
Quarante ans plus tard, le vocable est quelque peu passé de mode, mais il demeure un puissant ferment de mobilisation idéologique, y compris et peut-être surtout dans l'impensé d'une époque qui croit en avoir fini avec les idéologies. De la révolution aux révoltes : paradoxal, le titre de l'ouvrage en annonce la teneur à la fois critique et programmatique. Contrairement aux poncifs de la période du tout politique " de ces années 50 à 70 où l'on croyait fermement que la prise de pouvoir par l'Etat allait changer le monde et la vie, Jacques Ellul montre qu'aujourd'hui la révolution est un leurre et que seules des révoltes locales peuvent avoir un réel impact sur les conditions concrètes d'existence.