Voici le dernier des dix volumes de " réflexions sur l'histoire naturelle " de S.J. Gould, une entreprise à la fois scientifique et littéraire sans équivalent. L'achèvement de cet ouvrage au lendemain du 11 septembre 2001, que Gould évoque dans sa préface, puis sa disparition prématurée peu après, donnent une tonalité particulière à ce livre. Pour autant, Gould y fait preuve d'un optimisme raisonné qui ne contredit nullement son coutumier esprit critique. Les textes rassemblés ici montrent le brio et l'humour de l'auteur, et la variété constante de ses intérêts : des plumes de dinosaures à la découverte de la syphilis, des papillons collectionnés par Nabokov aux relations entre Marx et Darwin, du rapport entre sa science et la musique (Gould appréciait aussi bien Haydn - dont il chantait La Création en chorale - que les opérettes de Gilbert et Sullivan) au rôle de l'écriture dans la recherche. Dans ce grandiose final, Gould illustre de façon magistrale le thème essentiel de toute son œuvre : le lien entre l'évolution de la Vie et l'évolution de notre vie humaine, à la fois scientifique, intellectuelle et émotionnelle. Une conclusion toute naturelle...
Titre
Cette vision de la vie - Dernières réflexions sur l'histoire naturelle