11 novembre 1940. Des étudiants défient les nazis en commémorant l'armistice de la Première Guerre mondiale devant le tombeau du soldat inconnu. A seulement 17 ans, Alain Griotteray est l'un des instigateurs de cette première manifestation contre l'occupant. Repéré à l'occasion par Henri d'Astier de la Vigerie, il rejoint le réseau de ce dernier puis en prend le commandement en 1943, devenant ainsi le plus jeune chef de réseau de la Résistance. Son réseau prend le nom de réseau Orion. Dans cet ouvrage Alain Griotteray brosse le portrait de vingt-trois héros qui furent ses camarades, ses pairs ou ses chefs, de ceux qui passèrent de la guerre à la Résistance sans prendre le temps de respirer. Il faut que l'on se rappelle qui étaient ces hommes, qui les premiers relevèrent le gant, les premiers à répondre à l'appel du Général de Gaulle. L'historiographie officielle les a rayés de la mémoire collective française parce qu'ils constituent la négation même d'un mythe soigneusement entretenu depuis quarante ans: La Droite aurait collaboré, la Gauche serait la Résistance. Alain Griotteray montre pourquoi un comportement de droite ne pouvait conduire qu'à résister, dès la première heure, à l'occupant; trop d'impostures et d'oublis ont recouvert les premiers mois de l'occupation la rose et le réséda" dit le poème d'Aragon; Alain Griotteray montre que le réséda précédait la rose; Honoré d'Estienne d'Orves, héros charismatique, a vécu sa passion et sa mort pour la France avant ceux qui périrent à leur tour, comme Gabriel Péri, après l'entrée en guerre de l'Union soviétique. Voici enfin une nouvelle édition de cet ouvrage fondamental qui a connu un vrai succès au point de devoir être réédité plusieurs fois. Alain Griotteray y a ajouté un nouvel avant-propos qui prend une dimension particulière, car il a disparu peu après, fin août 2008.