Ma mère n'a pas regardé passer ce train comme elle aimait le faire normalement. Cette fois-là elle s'est assise sur la voie, elle a regardé venir le convoi et la lumière des phares l'a hypnotisée comme un chevreuil. Le train a traversé en trombe le passage à niveau et ce bruit ou autre chose a réveillé l'homme qui était mon père. (...) Il n'a trouvé que des petits bouts de sa femme et des lambeaux de vêtements - pas tout son corps en entier. Et pendant qu'il cherchait il a trouvé l'enfant que le train avait expulsé de la matrice. Cet enfant était vivant et il pleurait. " Tout comme dans " Train d'enfer ", le monde à part et l'univers masculin que décrit Trevor Ferguson sont des mondes extrêmes où l'homme est face à lui-même, face à ses congénères et face à une nature hostile. Trevor Ferguson, en fils de pasteur, donne des accents bibliques à cette épopée majeure de la littérature canadienne.