La bonne dose.
Champignac, Mackenzie et Black partent en mission au coeur de Berlin afin d'exfiltrer deux de leurs amis savants enrôlés de force par le régime nazi. L'expédition est mouvementée, trépidante et surprenante.
Le patient A est loin d'être un cobaye humain anonyme ou un malade imaginaire. Sa rencontre avec Champignac va occasionner désordre, incompréhension et soulever un questionnement sans réponse réellement satisfaisante. Champignac devra rendre des comptes et son interrogatoire qui ouvre et ferme l'épisode berlinois, en début et en fin de volume, assombri le climat bon enfant inhérent à la série mère Spirou et Fantasio. C'est la force et l'originalité des séries dérivées quand elles conjuguent talents graphiques et narratifs à l'exemple du Spirou d'Émile Bravo, du Marsupilami de Zidrou et Frank Pé et ici de Champignac. On peut s'esbaudir de la transfiguration du héros, un savant farfelu à la sexualité invisible en un inventeur intrépide et incarné. le voir nu au lit avec Blair est un enchantement qui crédibilise le personnage et booste l'empathie. le dessin de David Etien déjà excellent dans le premier tome semble avoir fait un saut qualitatif. La reconstitution du Berlin avant son anéantissement sous les bombes est très réussie. Avec ses histoires à tiroir et son sombre héros, Champignac est remarquable en tout point.
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