[Tex. 695, L’ultima vendetta | Mauro Boselli ; Giovanni Ticci]

L’ultime vengeance.
Quatre cowboys traquent un jeune Pima dans la réserve des Navajos. Leur sinistre besogne est contrariée par l’apparition de Kit Willer accompagné par deux amis Indiens. Quand Kit rapporte l’affrontement à son père Tex Willer et à son oncle Kit Carson, il mentionne le nom du père du Pima, Moss Keegan qui réveille des souvenirs anciens quand Tex et Moss rivalisaient pour être les meilleurs aux tournois de rodéo du Texas. Si Tex n’en a eu cure, Moss a bien mal digéré sa défaite et le désir de revanche l’a aiguillonné longtemps. Quand la tête de Tex Willer a été mise à prix après qu’il a vengé la mort de son frère Sam Willer, Moss Keegan aurait pu saisir une opportunité idéale. Si Tex raconte cet épisode tragique de son passé, il n’en oublie pas pour autant le présent et la nécessité de comprendre, d’agir et de punir les tueurs d’Indiens Pimas.
Mauro Boselli ne propose jamais d’histoire au rabais. Bien que conçu en un seul volume, l’aventure est bien développée et s’enchâsse dans une histoire ancienne qui lui apporte une résonance particulière où la vengeance et la rivalité se heurtent à la justice et à l’amitié. Le bât blesse un peu avec le graphisme approximatif de Giovanni Ticci. Habile à rendre le mouvement, à varier les cadrages et à réaliser un découpage énergique, le dessinateur siennois ne s’embarrasse pas de détails et de finitions. Esquissés, les visages des personnages ne véhiculent pas d’émotions. Il ne faut toutefois pas bouder son plaisir car le Tex mensuel n° 695 de septembre 2018, réalisé entièrement en couleur pour honorer les soixante-dix ans d’existence du héros bonellien possède toutes les saveurs d’une série riche et complexe.

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