C'est un livre-opéra où la musique de la nature, ce "chant du monde", vient s'immiscer parmi les actions des hommes jusqu'à devenir le personnage principal du roman. Dans ces montagnes où coule un fleuve jamais nommé (peut-être la Durance ?), les forces de la nature se jouent des tentatives désespérées des hommes d'avoir le dernier mot. Et pour raconter ce corps à corps, la langue de Giono est une source cristalline d'une beauté à couper le souffle.

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Ce pensum m'avait été infligée en classe de 3ème par feu mon professeur de français ; j'avais fait un rejet des scènes de naturisme (oui, bizarre, pour quelqu'un qui avait dévoré "La Nuit des temps" la même année) et décidé de ne pas achever le roman, quoi qu'il dût m'en cuire.
Aujourd'hui que Giono est un de mes auteurs préférés, il est sans doute temps de me remettre à ce roman, et de le redécouvrir...

Merci de ton commentaire, Swann. Oui je pense que ce roman mérite bien une deuxième chance.