Merci Apo pour cette relance !

Dans 6 autres, je dirai :
Procès verbal, JMG Le Clézio
Mémoires, Général de Gaulle
La famille Moskat, Isaac Bashevis Singer
Un homme, un vrai, Tom Wolfe
Mémoires de terre, Pierre Rabhi
L'étranger, Albert Camus
Voilà, à qui le tour !?
A Apo ?
J'attends avec impatience.
Bon long week-end

D'accord, l'ami !
Mais je précise deux petits biais :
1) par effet de distorsion de la mémoire, j'ai tendance à surévaluer mes coups de cœur les plus anciens ; en effet, ainsi naissent les mythes...
2) par choix, j'évite de nommer les classiques, qui d'une part sont à la fois très connus et souvent consensuels, et d'autre part peuvent être pris davantage pour des vantardises de lecteur que pour des conseils désintéressés à d'autres lecteurs.

Ces précautions prises, ma liste, dans le désordre, peut être la suivante :
- Douglas Hofstadter, Gödel, Escher, Bach
- Carl G. Jung, "Ma vie"
- Stefano D'Arrigo, Horcynus Orca
- Louis Guilloux, Le Sang noir
- Vladimir Bartol, Alamut
- Ismaïl Kadaré, Le Palais des rêves
- Elias Canetti, Auto-da-fé, mais j'aurais pu citer aussi La langue sauvée ou Masse et puissance... ils se valent tous à mes yeux.
- Rudyard Kipling, Kim, sans oublier son poème "If"...
- Ahmet Hamdi Tanpinar, L'Institut de remise à l'heure des montres et des pendules
- Tariq Ali, Le Choc des intégrismes
- Tzvetan Todorov, Nous et les autres.

Bon long week-end à toi et à tous.

Bonjour Apo,
Merci pour ta réponse !
Tes deux biais comme tu dis, enclenchent l'un et l'autre le débat, quE je ne voudrais pas être le seul à y participer.
Je vais commencer malgré tout par dire que l'on a tous tendance à surévaluer un livre (pour ne parler qeu de livres) qui nous a énormément plu, qui s'est inscrit exactement dans une expérience de notre vie, etc.
Quant à la distorsion elle intervient chez moi très vite, par le fait que ma mémoire sélectionne très vite et oublie très vite. Sauf les livres qui ont eu un écho en moi.
Pour le deuxième point, je te propose d'y revenir la prochaine fois.

Perlons maintenant de ta liste:
Peu d'auteurs me sont connus. Celui que j'ai lu beaucoup est Kadaré.
Ainsi, tu me donnes des idées de lectures et de découvertes qui ont reçu le cachet "Conseillé par Apo".
Très bon week-end à tous et à Apo.
Et espoir que d'autres Agoriens nous rejoignent.

A présent j'ai envie de parler du deuxième biais :
Apo :
2) par choix, j'évite de nommer les classiques, qui d'une part sont à la fois très connus et souvent consensuels, et d'autre part peuvent être pris davantage pour des vantardises de lecteur que pour des conseils désintéressés à d'autres lecteurs.

J'aime bcp ce biais. en fait je trouve qu'il est central pas latéral. Pas de biais, donc.
Le livres classiques très connus et consensuels ? : je ne crois pas que ce soit le cas de beaucoup qui sont très connus oui, par leur titre et leur leur auteur, mais souvent cela se résume à ça. La consensëualité est de façade alors.

je suis de cela : à tel auteur, je raccroche tel livre, tel chef d'oeuvre - que je n'ai pas lu. Et le fait qu'il soit a) ancien, b) chef d'oeuvre c) d'un écrivain mort, m'amène à le laisser sous la poussière.
Or cette réaction, je culpabilise, d'autant plus que ceux et celles qui ont fait l'effort (pour moi) de le de les lire, restent tout à fait modeste si le mot convient.

Qu'en pensez-vosu les autres lecteurs lectrices de ce site ? Sommes-nous les seuls rescapés d'un Farhenheit 451 ou ej ne sais quoi !?

... En fait, en parlant de "consensuel", je voulais dire "consensuel quant à sa valeur voire à son statut de chef-d’œuvre".
Le principe de ces listes de 10 ouvrages d'une "bibliothèque idéale", me semble-t-il, est qu'elles sont superlativement courtes pour tout lecteur "véritable". Donc à devoir me mutiler pour opérer une sélection féroce, lorsque j'ai vu des listes de 10 préférences (et je te promets que cela m'est arrivé réellement sur des réseaux sociaux bien connus qui ont lancé cette initiative) comportant verbatim : La Divine Comédie, Les Misérables, L'Iliade et/ou L'Odyssée, une ou deux pièces de Shakespeare, l'Ulysse de Joyce, Guerre et Paix, et, au mieux, Ainsi parlait Zarathoustra, mes réactions ont oscillé entre le rire jaune, l'irritation et une bordée de vocables sans doute censurés dans le Littré de 1846 !

D'autre part, comme toi, j'ai des sentiments ambivalents par rapport à la lecture des classiques, dont la culpabilité de ne presque jamais les choisir se mêle à d'autres ; je ne suis pas sûr cependant que parmi eux il y ait l'idée que ces lectures constituent un effort particulier pour celui qui s'y attelle, en tout cas pas un effort qu'il consentirait à autrui... ou si, quand même, un peu ?
Mais peut-être voulais-tu dire que d'après toi la lecture des classique représente un effort ? Même dans ce cas-là, je ne crois pas partager ton avis : il m'arrive souvent d'en baver sur des livres qui sont et demeureront totalement ignorés du plus grand nombre, quels que soient leurs mérites...

Rhoo, que nos collègues sont taciturnes

J'évite de répondre à cette question : la facilité serait effectivement de se réfugier chez les classiques, mais en sortir confine au particularisme ou condamne à l'injustice.
Le jour où la question sera sur mes cent, voire mes cinquante livres préférés, je promets d'essayer.