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[Du malheur de trop penser à soi | Georges Picard]
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apo



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Posté: Ven 28 Juin 2013 19:11
MessageSujet du message: [Du malheur de trop penser à soi | Georges Picard]
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Quelle déconvenue que d'avoir aperçu, en fin de lecture, la référence à Le Bavard de Des Forêts en quatrième de couverture : je ne peux donc me prévaloir de cette idée de similitude qui m'a accompagné pendant toute la lecture comme venant de moi-même - si tant est que, inconsciemment, je n'en aie pas pris connaissance auparavant, oubliant ensuite opportunément cette note de l'éditeur...
Je m'empresse donc à présent d'en diminuer la portée. Littéralement, il ne s'agit d'abord pas d'un monologue intérieur, mais d'une lettre fictive que le narrateur, Martinu, aurait adressée à un ami, pour lui annoncer son non-mariage : l'éventualité contraire paraît d'ailleurs inconcevable dès la moitié du premier paragraphe du récit.
Pourtant, du monologue intérieur, le texte recèle un attribut fondamental : la divagation. Aussi, sous les traits d'une prédilection marquée pour l'aphorisme et pour le paradoxe qui l'accompagne volontiers - pas de phrases longues, que des formules concises - ce narrateur, aux allures suffisamment extravagantes pour paraître insaisissable, se livre à et dans une infinité de considérations impromptues, à l'instar de l'errance d'une chèvre au pâtis, sur l'existence et autres phénomènes collatéraux. L'existence, ou plutôt sa propre existence de solitaire s'excluant des avantages de l'ordinaire communication entre humains.
Le résultat de cette circonstance inhabituelle, outre la logorrhée, est inscrit dans le titre : l'égotisme doublé de soliloque n'apporte pas de bonheur : "La souffrance est inadmissible, mais la tristesse, pourquoi pas ? Il y a des tristesses qui clarifient le coeur." (p. 64)
Je dirais même qu'un souffle délicat de nihilisme, sans brise de paranoïa, anime les propos du ténébreux solipsiste...

"J'ai réfléchi à l'immobilité. Il est clair qu'elle est l'état limite vers lequel tend la vitesse. Si les actifs prenaient conscience de cela, ils décrocheraient certainement." (p. 18-19)

"Je jette comme des dés les idées qui me traversent l'esprit sans prendre la peine de les aligner au cordeau. Je ne crois pas à l'ordre de ces sortes d'idées-là. Je crois au désordre et à la malignité de ce qui se prétend profond en nous. S'il y a organisation, c'est que nous y avons mis un peu la main." (p. 33)

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