[Toute l’histoire du monde | Jean-Claude Barrot, Guillaume Bigot]
Brassant des lieux communs en avant-propos de leur ouvrage Toute l’histoire du monde, en référence à l’inculture dans le domaine historique qui fait de nos contemporains des « immémorants », les auteurs dressent un tableau noir où l’amalgame et la crétinerie transforment en bouillie nos cervelles occidentales coiffées d’un sempiternel bonnet d’âne. Il faut espérer qu’après lecture, désormais initié, le quidam échappe à la masse des ignorants. Quoi qu’il en soit, les lacunes sont des trous noirs. On aura beau se plonger dans le foisonnant ouvrage de vulgarisation où la « réalité dépasse la fiction », pousser des oh ! et des ah ! d’admiration, allant de redécouvertes en étonnements, jetant des passerelles enthousiastes entre les peuples et les époques, jonglant avec les idées ancrées dans les faits historiques, la valeur du propos tient surtout dans l’accumulation précise du savoir. Sitôt lu, déjà presque oublié, l’œuvre est à remettre sur l’établi pour relecture et peaufinage jusqu’à ce que la mémoire engrange les faits et la geste humaine dans sa rigoureuse chronologie. Sans aller jusque là, on peut se délecter d’un style fluide, d’une écriture claire, vivante, jamais ennuyeuse. La lecture est simplement captivante, histoires de frasque et d’épée, bondissantes, accablantes, enivrantes.
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