[Time Bomb. T. 1 | Jimmy Palmiotti, Justin Gray ; Paul Gulacy]
En 2012, dans le métro berlinois, une foreuse et plusieurs hommes disparaissent dans un trou de cinq cents mètres de profondeur. Une équipe de spéléologues descend dans le gouffre pour secourir les sinistrés mais ils découvrent une cité souterraine bâtie par les nazis et déclenchent involontairement la mise à feu d’un missile. C’est l’apocalypse sur Terre car outre les ravages de la bombe, un virus inconnu concocté par les savants allemands à la botte d’Hitler se répand et décime l’humanité à une vitesse éclair. Le Nouvel Ordre Mondial, dans son antenne à Washington, imagine un scénario invraisemblable pour contrecarrer la fin inéluctable de l’espèce humaine. Il faut agir vite et la machine à remonter le temps du docteur Page n’est pas encore totalement opérationnelle. Néanmoins, une équipe mixte de gros bras est envoyée dans le passé, théoriquement 24 heures avant la mise à feu de la fusée Omega, pratiquement en 1945, à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les aventuriers du futur atterrissent au pied d’un camp SS en pleine manœuvre meurtrière, par une nuit neigeuse. Bien que sans foi ni loi, le quatuor de mercenaires va devoir prendre partie et agir en conséquence.
Usant des codes et des postures du genre, les scénaristes et le dessinateur agacent à maintes reprises. Le découpage est confus au démarrage et les visages en gros plan, à la limite de la caricature, semblent gauchis par la mâchoire. Il est difficile d’éprouver de l’empathie pour des personnages dont on n’arrive à cerner ni la personnalité ni les motivations. A la fin du 1er tome, la tension monte d’un cran lorsque l’équipe interlope, musclée, entraînée, déterminée se trouve plongée dans l’horreur d’un camp nazi. Il y a une importante carte à jouer mais les auteurs sauront-ils l’exploiter sans sombrer dans l’empilement des clichés à répétition ?
Cette mini série de trois épisodes est parue aux Etats-Unis en 2010. Elle est reprise en deux minces volumes en France. A la lecture du premier opus, il n’y a pas de quoi casser la baraque. Sans une once d’humour, le récit mêle l’anticipation des années 50 et la panoplie des films de James Bond. Il faudra toutefois attendre la conclusion afin de savoir si tout se tient ou si tout se délite.
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