Un objet très usuel de nos jours ; le téléphone aurait été inventé à Cuba , par Antonio Meucci, italien émigré, Italien du 19ème siècle est venu à La Havane en 1835 comme responsable du grand Théâtre de Cuba. Il a mis au point un "télégraphe parlant", puis est parti à New York et alors que chacun identifie cette invention à Graham Bell.
"Antonio Meuccci découvre que la voix humaine peut se transmettre par conduction électrique . Il est avec un patient en pleine séance de thérapie, et il y a des fils de cuivre, des batteries , des électrodes, tous deux se trouvent dans des pièces diffèrentes, le patient tient dans sa bouche un instrument en cuivre, Antonio dans sa main un objet similaire, et après une décharge électrique il entend le cri du patient, pas un cri tel qu'on peut le percevoir à travers une fenêtre, mais une voix qui arrive par le fil. Eurêka ! C'était le début " .
Qui est l'usurpateur ? Julia va tenter d'élucider cette question.
Julia, professeur de mathématiques, qui déteste enseigner, elle aurait voulu être une grande scientifique . Trois personnages gravitent autour d'elle, le bel Angel qui posséde un appartement dans un quartier en plein centre ville. Un privilège non négligeable, quand en cette année de 1993, c'est la crise , il n'y a pas de carburant ,les transports en commun n'existent pas ou peu.
Un deuxième homme Euclides ,son ex-amant est aussi son ancien professeur de faculté, le troisième homme , Leonardo qui a une forte addiction pour le rhum, lui fait découvrir des cultures diffèrentes , lui parle de son voyage à Moscou), et l'initie à la musique locale, en lui faisant écouter Frank Delgado . Julia est sous le charme.
Ces trois hommes ont un lien, non seulement Julia, mais ils recherchent tous ce document qui leur permettra de prouver que le téléphone a bien été inventé par Antonio Meucci. Une preuve écrite leur manque, et pourtant elle existe , mais qui la détient ? Julia est une manipulatrice, ses amis ne semblent pas se connaître mais pourtant ?
Une autre femme fait irruption, Barbara , journaliste italienne , cherche aussi la preuve écrite afin de la ramener dans son pays. Chacun a un stratagème diffèrent .
A ôté de cela Cuba vit , dans la pauvreté , les habitants survivent malgré le manque de nourriture. La crise est là.
Je ne connaissais ni l'auteur , ni Antonio Meucci, je me suis renseignée , cet homme a bel et bien existé. L'écriture de l'auteur est agréable. Elle sait emmener le lecteur où elle veut. Ses réflexions sur notre société et celle de Cuba sont évocatrices.
Vraiment un très beau roman que je recommande pour découvrir ce pays lointain.
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