Il y a un point commun aux trois livres de Perez-Reverte que j'ai lus : je m'y suis profondément ennuyé. Je n'ai même pas terminé 'le tableau du maître flamand' : l'ennui et la lenteur du récit (ainsi que mon total désintérêt pour les arcanes du jeu d'échecs) ont eu raison de ma curiosité et de ma patience.

Une galerie de personnages qui me sont tous plus antipathiques les uns que les autres (une restauratrice de tableaux, un joueur d'échecs, un antiquaire, une galeriste, un universitaire) s'interrogent sur le sens caché d'un tableau qu'un maître flamand a peint à la Renaissance...le sujet du tableau et le nœud de l'énigme sont une partie d'échecs que disputent deux amis dont l'un a été assassiné deux ans avant que le tableau ne soit peint.

Résoudre la partie (en imaginant les coups antérieurs et en jouant les coups postérieurs à la situation représentée par la toile) doit permettre de comprendre l'énigme imaginée par le peintre, laquelle a, on s'en doute, des répercussions dramatique dans le présent. Il m'aurait été possible de m'intéresser au problème (qui tourne donc essentiellement autour des échecs) si l'auteur ne passait pas son temps à décrire des à-côté de l'enquête aussi passionnants qu'un thé chez la Reine d'Angleterre....

J'avais déjà remarqué dans 'le Club Dumas' que Perez Reverte n'était pas très doué pour ménager le suspens, captiver l'amateur de polar...çà se confirme avec cet opus.

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Pour moi, je serais moins sévère que toi.
Je ne me souviens pas bien de ce livre, lu il y a très longtemps - quand il a paru-, mais je me souviens avoir apprécié l'énigme des échecs et aussi toute la partie concernant la restauration de tableaux. En revanche la fin m'avait beaucoup déçue, j'en suis sortie avec l'impression d'avoir été trompée.
Mais je ne saurais en dire plus, mes souvenirs sont trop vagues.

Si je suis sévère, c'est notamment parce que tous les Perez-Riverte que j'ai lus se ressemble dans leur construction et qu'ils ont tous ce même défaut : çà traine, le suspens n'est pas bien géré et la fin est décevante...

Comme c'est la troisième fois que je le constate, je suis plus radical que si c'était un accident dans le parcours de l'auteur. C'est pour prévenir les lecteurs qui ne connaitraient pas Perez Reverte! Une action de salut public en quelques sortes!

Pour ma part, j'ai été moins sévère que Rivax dans ma notation mais je partage globalement son point de vue et d'ailleurs je n'ai plus lu d'autres livres de cet auteur depuis (j'ai lu "le tableau" il y a environ 5 ans).

Bonjour Rivax. Sur tous les points, sans exception, je suis en désaccord radical avec toi. Et c'est très bien comme ça. Mais ce que je ne parviens vraiment pas à comprendre, c'est la raison d'un tel acharnement à lire un auteur qui ne te plaît pas. Contrainte professionnelle ? Cadeau empoisonné de quelqu'un à qui on ne peut dire non ? Mortification automnale par conditions météo défavorables ? Flirt avec le masochisme ? ou avec une nouvelle métaphysique de l'ennui ?



Dans tous les cas, Perez-Reverte étant un auteur suffisamment prolifique, il te reste encore au moins une dizaine d'instruments d'auto-flagellation...

@apo.

Brève chronologie de mes lectures Revertiennes :
- 'le cimetière des bateaux sans nom' est ma première tentative. Le 4ème de couverture était alléchant, une histoire de chasse au trésor...qui n'a toujours pas commencé à la moitié du livre, le capitaine de bateau et son faire valoir féminin étant emberlificotés dans des problématiques qui m'avaient découragé...abandon à mi-livre.

- Quatre ou cinq ans plus tard, j'ai lu 'le Club Dumas' et réalisé seulement en cours de lecture qu'il s'agissait du même auteur. Je n'ai pas vraiment détesté 'le club Dumas', mais j'ai trouvé que l'histoire aurait pu faire deux livres : l'un sur la page apocryphe des trois mousquetaires et l'autre sur les 9 dessins du livre démoniaque. D'autre part, j'ai trouvé l'épilogue très décevant

- J'ai été attiré dans les filet du maitre flamand par les sirènes du succès critique et public de ce roman, la couverture était sympa (l'ancienne, celle avec une reproduction du fameux tableau), il y avait un côté Max Valentin et il ne coûtait qu'un euro chez mon bouquiniste préféré...j'ai voulu lui donner sa chance.