Jay McInerney a souvent été associé à Bret Easton Ellis : même si une génération sépare les deux auteurs, ils se sont fait connaitre en dressant le sombre portrait d'une caste de nantis sans but, envie ni repères. Les deux auteurs sont amis et on fait parti du Brat Pack, un mouvement litteraro-mondain des années 80 (dont Ellis parle abondamment dans Lunar Park).
Le dernier des Savage aborde un autre sujet. C'est l'histoire de deux amis. Patrick Keane, un irlandais pauvre de Boston et Will Savage, descendant d'une longue lignée d'esclavagistes du Mississippi. Ils partagent une chambre au lycée, deviennent amis malgré leurs antagonismes.
Tandis que Will cherche à effacer les crimes de sa famille en se passionnant pour la musique noire et en militant activement pour la cause des noirs américains, Patrick cherche à s'élever dans la classe dirigeante wasp.
Patrick est le narrateur, il entretient un rapport un peu trouble avec son ami (amitié, amour?).
Nous suivons donc l'ascension des deux protagoniste, ascension racontée par Patrick qui a réussit dans la vie mais pas forcément réussi sa vie. C'est aussi l'histoire de la génération qui avait 20 ans en 1970.
Ce roman m'a plu : l'histoire de fonds est intéressante et le récit est émaillée de tranches de vie dures, burlesques, cruelles, drôles...comme les romanciers américains savent en faire.
Beaucoup de points commun avec Dalva, de Jim Harrison.
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