[Smara - Carnets de route d'un fou du désert | Michel Vieuchange, Paul Claudel (Préfacier)]

Smara " Carnets de route d'un fou du désert
Rien ne prédisposait Michel Vieuchange ,26 ans ,à faire ce raid,environ 1500 km,de Tiznit à Smara ,qu'il accomplit du 10 septembre à début novembre 1930.Smara est une ville mythique perdue dans les sables en Mauritanie ou nul européen n'étaient jamais allés .Pourquoi ,ce jeune homme décide de faire ce long périple au péril de sa vie ?? Parce qu'une de ses lectures lui a soufflé ce nom qui a retenu son attention "Smara " il décide de la découvrir avec la complicité de son frère Jean,qui va surveiller ses arrières ,en cas d'agression ,de capture ou de maladie .Pour Michel ,le voyage commence ,partant de Tiznit ,il part habillé en femme berbère ,le premier jour ce sera 4 heures de marche,déja les pieds font mal car il a dû chausser des babouches pour faire plus vrai ,à la première étape ,il s'endort avec les babouches comme oreiller.Le lendemain ,on repart à 5 heures avec des chameliers ,mais très vite ce raid devient un calvaire ,il a pourtant avec lui ,un guide sûr mais les blessures aux pieds le font terriblement souffrir ,il arrive parfois qu'il fasse quelques kilomètres à dos de chameau ,mais aussi pour ne pas être vu par des tribus recontrées dans le Seguiet el-Hamra,il doit se mettre en forme de foetus dans un panier à sucre ,il doit aussi se cacher pendant plusieurs jours dans une petite pièce pouilleuse ,ou il ne sait se tenir debout mais malgré toutes les difficultés ,il écrit son journal ,toujours caché sous ses voiles.Enfin le le 1er novembre ,il aperçoit Smara ,mais il n'est pas au bout de ses peines ,car dans le désert ,on voit très loin ,un peu comme un mirage ,mais voila il arrive .Grosse déception car cette ville n'est qu'un amas de pierres écoulées et notre voyageur ,n'a que trois petites heures pour arpenter péniblement les ruines car il faut repartir vers Tiznit .Et c'est lors du retour qu'une forte dysenterie va l'affaiblir de jour en jour ,il mourra à l'hopital dans les bras de son frère le 30 novembre 1930.

Quelle triste fin pour cet explorateur épuisé par un rêve fou ,mais quel courage malgré les dangers ,le soleil brûlant le jour ,le froid pendant la nuit ,la maladie et la douleur .Mais ces mauvais moments sont éclairés par la beauté des paysages qui lui fait ressentir la douceur des odeurs et des couleurs .Si ce livre est paru ,c'est grâce aux carnets écrits par Michel que son frère Jean a fait paraître .........Quelques photos émouvantes illustrent ce livre........

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J'ai lu ce livre il y a....au moins quinze ans ; j'avais beaucoup aimé cette quête hallucinnée d'une ville mythique. Michel Vieuchange me fait penser à Théodore Monod et sa météorite...le tragique en plus.

Merci pour ton commentaire .

Bonne soirée