[Le monde selon Monsanto : de la dioxine aux OGM, une multinationale qui vous veut du bien. | Marie-Monique Robin]

Merci Laudateur. Je vois bien ton cheminement de pensée et ce que disait, donc Ellul ; effectivement "une" découverte, une invention...ne peut être "neutre" que si elle est le fruit d'une intuition subite (Newton avec sa pomme, Gallilée...). Dès lors que les hommes s'en emparent...
quand Montgolfier fit s'élever sa première Montgolfière il ne pensait, j'espère, qu'à imiter les oiseaux, peut-être avait-il malgrè tout l'idée (comme L de Vinci ) d'utiliser sa découverte à des fins de pouvoir. Il ne pouvait envisager ni l'A 380 ni le B52 larguant ses bombes sur l'Irak !
Ce qui revient à dire que, Ellul a certainement raison, une fois une "découverte" effectuee nous aurons obligatoirement, et le côté positif de l'invention, et le côté négatif (avec beaucoup plus de chance d'avoir le second..).

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Bonsoir Amiread, bonsoir Laudateur, bonsoir à tous,
je crois que la "mésentente" entre vous, mes deux amis cités en premier, repose surtout sur une ambiguïté terminologique (comme souvent), à savoir sur une confusion entre "découverte" et "invention" (ou technique). Il me semble que c'est Karl Popper qui avait déjà affirmé il y a longtemps que la découverte est simplement la connaissance "dé-voilée" d'une réalité existante dans la nature (comme la découverte de l'énergie atomique), alors que l'invention est une action de l'homme finalisée à l'usage d'une telle connaissance (comme l'invention de la bombe atomique). La découverte, donc, je pense qu'on pourrait s'accorder à la considérer comme neutre, car sans finalité d'usage, l'invention, non, jamais.
Cela étant... Que la recherche fondamentale (côté découverte) nécessite désormais de plus en plus de moyens financier et donc, surtout dans notre monde actuel, qu'elle soit de moins en moins possible jusqu'à être quasi entièrement supplantée par l'invention...
Que l'on vive dans l'idéologie paradoxale de la "société de la connaissance et de sa primauté" alors que nous assistons à la démission scandaleuse des universités européennes et à la décadence éhontée des établissements de recherche (merci aux réformes de l'université et du CNRS que la France a connues cette année alors que Berlusconi entre autres les avait déjà mises en pratique dans les mêmes formes depuis plusieurs années !)...
Que la connaissance notamment scientifique soit placée explicitement en position ancillaire voire prostituée de la compétitivité du marché global (ce qui prend le nom de "philosophie de Lisbonne" pour les amis de l'UE !)...
... tout cela, dis-je, est une autre histoire, la triste histoire politico-économique qui est la nôtre (et qui n'a pas grand'chose à voir avec la philosophie de la science ou son éthique).