Est-ce qu'une fin déconcertante, difficile, opaque peut gâcher votre appréciation, positive jusque-là, d'un récit ?
Est-ce qu'une fin déconcertante, difficile, opaque peut gâcher votre appréciation, positive jusque-là, d'un récit ?
oui
60%
[ 3 ]
non
20%
[ 1 ]
elle ne l'infléchit qu'un peu
20%
[ 1 ]
Total des votes : 5
A propos d'"Antéchrista", d'Amélie Nothomb
Auteur
Message
Swann
Sexe: Inscrit le: 19 Juin 2006 Messages: 2643
Posté: Jeu 06 Aoû 2009 11:38
Sujet du message: A propos d'"Antéchrista", d'Amélie Nothomb
Description du sujet: demande de renseignement
J'ai toujours eu du mal avec la fin des romans d'Amélie Nothomb, même quand un de ses romans (un sur deux environ) m'a plu globalement.
La fin d'"Antéchrista" ne fait pas exception à la règle, sauf qu'en plus, je ne la comprends pas. Surtout qu'il y en a en fait deux.
Je vais cacher lesdites "fins" pour ceux qui ne l'auraient pas lu et auraient envie de le lire :
* la vraie fin :
Spoiler:
Je crois l'avoir comprise. Elle veut dire que la victoire finale revient à Antéchrista puisqu'elle en est à suivre ses conseils d'exercices pour gonfler sa poitrine. OK.
* la fin juste avant la fin :
Spoiler:
C'est surtout là que je "sèche". En quoi "rouler un patin" devant tout l'amphi à Antéchrista est une victoire ? Dans la mesure où Antéchrista faisait courir des ragots dont on devine la connotation lesbienne, en quoi abonder dans son sens les a, non seulement fait taire, mais a chassé celle qui les colportait de la Fac ? Pourquoi si, au lieu d'un geste "d'amour" Blanche avait eu un geste violent envers Antéchrista, celle-ci aurait eu gain de cause auprès de ses camarades ? D'autant que ledit "geste d'amour" est un baiser volé, quelque chose qui est pris de force aussi, un peu comme le roman "Stupeur et Tremblement" est une véritable agression à l'égard de Fubuki, si celle-ci a vraiment existé, comme le prétend Nothomb, puisqu'il publie leurs étranges relations, y compris en terre nippone.
J'avoue que je ne sais pas comment interpréter ce dernier point.
D'avance merci à celui/celle/ceux qui voudront bien s'interroger avec moi !
Auteur
Message
rivax
Sexe: Inscrit le: 08 Avr 2009 Messages: 781 Localisation: Au pays des grenades
Âge: 50
Posté: Jeu 06 Aoû 2009 13:37
Sujet du message:
Difficile de trancher. çà dépend des livres, et des auteurs.
La première fois que j'ai lu la trilogie New Yorkaise ou la Musique du hasard, les fins austériennes m'ont donné une mauvaise impression sur les livres parce que je m'attendais à de vraies chutes.
A présent, avec le recul, je sais que chez Auster, la fin ne doit pas être attendue, elle n'éclairera pas le livre. De même pour 'le chateau' de Kafka que je lis en ce moment et où je devine que la fin n'apportera pas de solution.
En revanche, si je lis un polar et que la chute est décevante (fonds ou forme), cette déception aura un impact sur mon sentiment global sur l'oeuvre.
Pour moi, les chutes décevantes, ce sont les chutes bâclées, prévisibles, faciles, peu travaillées, pas mémorables, et non l'inverse. Je sais que de nombreux auteurs, surtout des auteurs de succès, subissent des pressions affreuses de la part de leurs maisons d'édition, en termes de délais - comme si elles n'avaient pas assez de manuscrits en réserve...! Parfois ils déplorent le temps qui ne leur a pas été accordé pour faire un travail satisfaisant.
Pour cette raison j'ai répondu par la négative.
Il reste qu'un excipit de mauvaise qualité affecte beaucoup mon appréciation de l'oeuvre, sans doute plus encore qu'un déroulement lourd et peut-être autant qu'un incipit peu aguicheur...
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