Voilà comment naît le premier roman de Lauren Groff, « les monstres de Templeton », où ce qui à raconter n'est pas tant la trame que le déroulement de l’histoire.
Willie, dernière héritière du fondateur Marmaduke Temple, retourne à la maison de sa mère enceinte de son professeur d'archéologie ; le même matin, dans le lac est retrouvé le cadavre d'un énorme monstre : à cette émersion s’en suivront d’autres, d'un autre genre. De la rencontre de sa mère – ex-activiste hippy devenue fanatique religieuse - après une longue séparation, Willie découvre de ne pas être la fille de l'aventure d'une nuit mais plutôt d'un citadin connu de Templeton ; la fille exploitera sa capacité studieuse pour découvrir la vérité sur le mystérieux père, et ses enquêtes feront émerger une ville où tous les monstres ne vivent pas dans le lac.
En dépit de ses intentions initiales, « les monstres de Templeton » traitent l'Histoire comme quelque chose de malléable en proposant une vérité différente, pleine de mystère et de magie dans laquelle l'auteur a crû ; résultat, tous les personnages du livre sont en grande partie le fruit de l’imagination et la plupart des figures historiques ont été modifiées jusqu'à devenir des irreconnaissables. Mais à la fin ce n’est pas important, parce que, comme le dit Groff, «
inventer des histoires, c’est l'art de raconter la vérité à travers des mensonges ».
Une lecture vraiment agréable et passionnante. Je le conseille à ceux qui aime les mystères et les grandes histoires de famille mais avec ironie !
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