Cambeyrac, 1944. La guerre. Passer pour mort aux yeux de tous offre avantages comme inconvénients. Julien Sarlat en sait quelque chose, lui qui, depuis la chambre de l'instituteur emmené par la milice, a assisté à son propre enterrement. Mort et voyeur malgré lui, jusqu'où cette bien bizarre situation va-t-elle le mener ? (4ème couverture)
Une très belle histoire d’amour, comme il est plaisant d’en lire parfois (je n’en avais pas lu depuis longtemps) …
De cette chambre, Julien peut observer à loisir la vie du village, en l’occurrence le café des Tilleuls où travaille Cécile, son grand amour Cécile. Probablement chacun de nous a eu sa Cécile, son inaccessible Cécile. Mais il ne pourra pas lui parler, il ne pourra pas lui raconter son amour. Par contre, il peut nous le raconter.
Gibrat réalise une bande dessinée dans laquelle les émotions de Julien, racontées quasi comme une histoire unique, s'unissent aux images aquarellées: des regards de Julien, furtifs, à travers les fentes des persiennes, à la belle Cécile.
Et comme toutes nos
Cécile, elle fera naître de terribles doutes dans l’esprit de Julien: pourquoi a-t-elle commencé à fréquenter aussi assidûment Paul? Ne serait-elle pas tombée amoureuse de lui? Et Julien est toujours là, plus impuissant que jamais, il ne peut rien faire derrière ces persiennes qui ressemblent de plus en plus à des barreaux de prison.
56 pages dans lesquelles il est permis de revivre, à travers la grande force évocatrice de Gibrat, nos amours juvéniles.
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