On est tout de suite plonge dans l'atmosphere des attentats et de la tension entre arabes et juifs. Le personnage a choisi l'integration a tout prix, la reussite sociale et il vit au milieu de juifs amis sinceres et devoues.
Et puis, petit a petit, on entre dans la vie des petites gens qui subissent de plein fouet les injustices de la guerre et qui repondent a la violence par la violence. Les deux attitudes, les deux choix sont exposes avec la meme intensite.
Qui a raison? Qui a tort? Impossible de juger: on comprend la personnage principal qui a voulu se sortir de l'enfer en faisant abstraction des souffrances des siens mais aussi en prouvant que l'entente et l'amitie entre les peuples est possible. Et puis, plonge peu a peu dans la vie de sa famille qui se revolte (mais aussi qui subit de plein fouet cette guerre), on comprend que certains choisissent le chemin de la lutte sans merci.
On vit l'attentat sous toutes ses formes, a travers tous ses personnages: celui qui le cree, celui qui le subit, qui en est victime, celui qui "repare", qui porte secours aux victimes, celui qui applaudit, celui qui l'encourage, celui qui le vomit, celui qui le juge necessaire et au final, on ne peut que comprendre ces differentes reactions.

Tres bien rendue aussi cette illusion d'accord parfait avec l'etre aime, cette assurance que l'autre ne peut pas "tromper", que l'autre ressent ce que l'on veut qu'il ressente et comment on peut passer des annees "a cote" d'un etre, l'aimer et etre aime, sans savoir qui il est reellement.
Faire des choix, se fixer un but, un objectif dans la vie, s'y tenir contre vents et marees, c'est aussi s'installer des oeilleres pour s'empecher d'etre ebranle dans ses convictions par un autre choix de vie, et tout cela mene a l'intolerance...

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