[Comment draguer la catholique sur les chemins de Compostelle | Etienne Liebig]
Etienne va relever un défi qui peut changer la face du monde et faire trrrembler l'Eglise catholique : "armé" de son pénis et du masque de Tartuffe, pour venger l'humanité souffrante de l'Inquisition et des anathèmes sexuels du pape, il va pousser assez facilement au péché de chair les pélerines du chemin de Compostelle (sur lequel il marchera, lui, le moins possible), tout en se fondant dans le troupeau. Ainsi le narrateur d'Etienne Liebig (devant l'invraisemblance des situations, je ne pense pas qu'il faille les confondre) se retrouve-t-il malgré lui à souffler dans la trompette misogyne des pères de l'Eglise, et depuis Tirso de Molina, on sait ce que peut Don Juan sur la foi.
Heureusement, pour relever la vacuité d'un tel défi, le récit n'est pas linéaire, le narrateur se trouve en deuxième partie de roman dans des situations inattendues et on a même de temps en temps, quelques dialectiques auxquelles le mot "drague" m'avait fait aspirer.
Reste un roman paillard, dont les parties sont chapeautées d'un titre où l'auteur annonce d'avance la réussite ou l'échec de son personnage, le degré de stupre auquel le lecteur sera confronté. L'hypocrisie du narrateur (on est loin de Béatrix Beck attaquant bille en tête Léon Morin) est tantôt confondante, tantôt très drôle.
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