[Wild West. T. 2, Wild Bill | Thierry Gloris ; Jacques Lamontagne]
Quand Beau-Cerf croise une Jolie-Calamité.
Cheveux ondulés aux épaules et bacchantes plongeantes, James Butler Hickok (1837-1876) dit Wild Bill n’a pas froid aux yeux, le gun en pogne. Chasseur de primes et justicier, Hickok fait le job tout en exécutant une promesse faite à une orpheline, retrouver et châtier les assassins de sa famille.
Martha Jane Cannary (1852-1903) dite Calamity Jane s’est faite enrôler dans l’armée américaine en masquant sa féminité mais les forts isolés en terres indiennes semblent dérisoires, posés sur la frontière et Jane, malmenée, va s’ouvrir à la vie.
Les trajectoires des deux légendes de l’Ouest sont destinées à se croiser de nouveau.
Un cran inférieur au premier opus du Wild West centré sur Calamity Jane, Wild Bill souffre d’une linéarité prévisible car convenue. Les scènes s’enchâssent sans temps mort mais il est quasi impossible d’approfondir les caractères des personnages et conséquemment de s’y attacher. Les auteurs dessinent des portraits hagiographiques qui brossent les héros dans le sens du poil. On peut douter de la véracité du propos tant, à cette époque, la moralité était à géométrie variable et la mortalité à tir tendu. Hickok meurt assassiné d’une balle dans la nuque à l’âge de 39 ans et Jane finit misérable, aveugle et poivrote à 51 ans. Les dessins et les couleurs du dessinateur québécois Jacques Lamontagne ne manquent pas de panache même s’ils demeurent classiques et quelquefois maladroits dans les anatomies et le rendu des expressions. Reste que l’histoire se lit sans déplaisir et invite à s’intéresser aux deux tomes suivants dont l’ultime paraîtra en 2024.
----
[Recherchez la page de l'auteur de ce livre sur
Wikipedia]
Afficher toutes les notes de lectures pour ce livre