Le serpent à plumes.
George Buchanan, esthète voyou, barrique à canon, n’hésite pas à soudoyer, molester ou exécuter quiconque interfère dans ses projets d’enrichissement illégaux. Avec ses sbires à l’affût et à l’écoute, il dispose d’un réseau d’informations apte à l’aiguiller avec toujours une longueur d’avance. Le trafiquant d’art américain fait espionner Tex, Carson et le professeur Doberado, bénéficiant à leur insu des découvertes qu’ils effectuent dans la chasse au trésor du dernier empereur aztèque. Les rangers et l’universitaire embarquent sur une montgolfière en direction du golfe de Californie. Parmi le chapelet d’îles inhabitées, l’une d’elles recèle l’antique or dissimulé à l’avidité des conquistadores mais Buchanan est à l’affût et en mesure d’éliminer toute personne se mettant en travers de son chemin.
Le 3e numéro du Tex mensuel clôt l’histoire sur le registre de l’aventure, mêlant les Cinq semaines en ballon de Jules Verne à l’Île mystérieuse. Le scénariste Claudio Nizzi sait utiliser à bon escient tous les ressorts classiques et forcément attendus destinés à booster l’histoire. La tempête qui malmène la montgolfière, la grotte aménagée et piégée, la rencontre avec des Indiens Yaquis sont presque des passages obligés qui ajoutent toujours à la sucrerie du moment le goût de l’enfance. Les héros sont désintéressés et les bandits sont dépassés par leur cupidité. Jose Ortiz s’est plu à mettre en images le récit de Nizzi. Son solide coup de pinceau et l’architecture inspirée de ses aplats noirs trouvent à s’exprimer pleinement dans l’épisode shakespearien de la tempête au-dessus du golfe californien.
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