[Bouncer. 5, La proie des louves | Alexandro Jodorowsky ; François Boucq]
Li et Grant, yin et bang, les deux faces du bouncer.
Débarquent du train, à Barro-City, le nouveau bourreau, Antoine Grant, fille de l’ancien bourreau du bled et un trio de tueurs de père en fils à la solde du rancher Clark Cooper. Le bourreau et les assassins sont des exécuteurs rémunérés avec une lourde filiation. Antoine Grant veut châtier le meurtrier de son père et elle ne peut s’en prendre qu’au géniteur naturel de Bouncer, l’Indien vengeur, White Elk. Pour couronner le tout, Antoine et le bouncer vont s’unir et se repousser car comment s’aimer quand le parricide trône en despote ? Sur ce dilemme cornélien se joue la pièce funèbre où Cooper et la marâtre Mara Mars décident d’éliminer le Bouncer et tous les ploucs rebelles à leur autorité. La vengeance est un plat qui se mange fumant.
Alexandro Jodorowsky ne peut s’empêcher de contrecarrer les destins de ses personnages, d’entrecroiser les signes et de juxtaposer les contraires : l’amour et la mort, la vengeance et la rédemption, la beauté et la laideur. Le lecteur peut toutefois cavaler avec les dadas de l’auteur car l’histoire défile et tranche ses nœuds gordiens. François Boucq maîtrise son art et régale avec un graphisme délié, vivant et percutant.
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