Tango et Mario sont dans un bateau.
Dans le cocktail des Antilles, les Grenadines sans eau sont imbuvables. Tango et Mario doivent se rabattre sur Curaçao pour faire le plein en eau potable et s’attabler au restaurant. C’est là qu’ils croisent un Français exilé, du nom de Charles Muller. L’homme s’immisce dans la conversation et s’impose clandestinement sur leur bateau. Muller, recherché par les autorités françaises et les truands interlopes cherche une issue et pense avoir déniché opportunément « deux couillons ». La réalité va bientôt dépasser la friction et les pruneaux pleuvoir comme à Gravelotte.
Tel le Globe-Flotteur Antoine narrant chaque été à la radio française ses périples maritimes, Matz et Xavier déroulent chaque année les aventures de Tango en voilier sur les mers tropicales. La recette est simple. Les deux héros se la coule douce en attendant que des malintentionnés les oublient mais l’ennui et la nostalgie les travaillent. Quand ils refont surface, le passé les rattrape et l’étau se resserre. L’action s’associe à la non-aventure et constitue une alliance explosive et inédite. Muller est un pourri en col blanc. Il traîne un passif peu reluisant, reflet d’une criminalisation financière mondialisée. En confrontant une aventure pépère à de nouvelles pratiques mafieuses, les auteurs secouent le cocotier sans en avoir l’air. Philippe Xavier dessine vite et bien. La série est lancée. Le lecteur n’a plus qu’à embarquer.
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