Un classique des romans dans le style de
1984, et même
le classique puisqu'il doit s'agir du premier dans le genre, écrit en 1920, bien avant
1984 qui date de 1949.
On retrouve le thème classique de ce type de romans, celui d'une société où tous les hommes sont égaux et mangent à leur faim, où les guerres sont abolies, au prix d'une perte quasi-totale de libertés. Ce qui fait l'originalité de ce livre (à mon avis), c'est que les membres de cette société gardent le souvenir de notre époque, tout en la considérant comme une espèce de préhistoire honteuse. Ils ont donc conscience de ce qu'est la liberté, mais sont fiers de l'avoir abolie afin d'améliorer la société. Ils sont des numéros (les noms ont été abolis et le personnage principal est le numéro D-503), et sont fiers de ne pas être des hommes libres (du coup je me demande si ce n'est pas de là que vient l'inspiration de la célèbre réplique dans
Le prisonnier).
À part ça, bien que l'intérêt historique de ce livre soit indéniable et qu'on passe un bon moment à le lire, il m'a tout de même semblé un peu vague par moments. Je recommande à ceux que ce genre intéresse de commencer plutôt par
Un bonheur insoutenable, d'Ira Levin.
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