Southland
traduit de l'anglais ( Etats-Unis) par Bruno Boudard
Editions Phébus
1994. L'américano-japonaise Jackie Ishida perd son grand-père, Franck, qui a tenu, une grande partie de sa vie, une épicerie dans le quartier noir et asiatique de Los Angeles. Dans les affaires de ce grand-père est retrouvée une importante somme d'argent, provenant de la vente de ce magasin, et son testament mentionne le destinataire de cet argent. Seulement voilà...Ce jeune noir, Curtis, a été retrouvé mort , ainsi que trois autres , dans la chambre froide du magasin à la suite des émeutes de Watts, en 1965. Assassinats dont l'auteur n'a jamais été retrouvé, car il n'y a pas eu d'enquête.
C'est donc trente ans plus tard que Jackie avec le cousin du jeune Curtis va se lancer à la recherche du coupable. Alors, bien sûr, dès que l'on parle assassinat, on tombe dans le roman policier. C'est plus, en fait, un livre d'histoire de la communauté japonaise, de leur arrivée aux Etats Unis à nos jours, de ses rapports avec les autres communautés ( ah, le racisme entre asiatiques après Pearl Harbour, et les Coréens crachant allégrement sur les Japonais, alors qu'il s'agissait de familles toutes américaines depuis le début du XXème siècle...).
Par une série de retours en arrière dans l'histoire de ces familles, on suit leur parcours, leurs confrontations constantes au racisme ordinaire, exacerbées bien sûr lors de leur internement après l'attaque japonaise sur Pearl Harbour,le rôle de cette communauté dans la deuxième guerre mondiale.
Je sais gré à Nina Revoyr quand , à la fin du livre, l'enquête aboutit et que nous découvrons le nom du coupable, de ne pas être tombée dans le simplisme attendu, le racisme, on le sait tous n'est pas qu'en rapport avec la couleur de la peau.
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