La vie en balance (comptable).
Le flashback sur la détention de Demetrio Toscani par les djihadistes au Sahel confronte trois lieux en même temps, celui où croupit l’otage depuis des mois, l’immeuble où négocie Zimmer avec les autorités du pays pour libérer Toscani et l’ambassade d’Italie à Tunis où espère Ophelia Toscani, la femme de l’agronome sur le point d’être exécuté. Entre veulerie et cynisme, indifférence et cruauté, le retour en arrière est éclairant sur les agissements des opportunistes au mépris des vies humaines. Les six planches qui débutent le deuxième opus du diptyque est une réussite narrative particulièrement percutante. Elle donne à sentir le drame humain qui se joue dans les coulisses du désert.
Quand Ophelia Toscani Conti monte une expédition punitive avec le mercenaire Tiago Solan contre le négociateur Zimmer, ne se trompe-t-elle pas de cible ? L’émir Al-Sahraoui, déjà exécuteur de l’ingénieur agronome, spécialisé dans la prise d’otages, est sur le point d’empocher un pactole avec une nouvelle demande de rançon mais ses coudées ne sont pas si franches que cela.
Même si la véracité des dialogues laisse parfois pensif, le récit enlevé et la thématique abordée suscitent l’intérêt. La scénariste évite l’écueil du happy-end et de la romance. Le dessin clair et fouillé reste d’un bon niveau.
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