Mal à faire couiner la mort.
Loisel et Djian installent un climat de fin du monde tout en étoffant les relations entre les principaux personnages, Pauline et Gaëlle d’une part, Erwan et Blanche d’autre part. L’action alentie par les séismes, tempêtes et pluies diluviennes n’est pas prépondérante. L’ambiance qui se dégage du tome 5 s’insère pleinement dans le déroulé de l’histoire. Sombre et Blanche, de chaque côté du miroir, établissent un pont mental et un lien entre les deux mondes, le nôtre et celui du petit peuple. L’apocalypse qui s’y déverse provient d’une préscience machiavélique de Macare, la prêtresse hermaphrodite qui, nantie de la connaissance, a fomenté la fin du monde des hommes. Seuls Erwan et Blanche sont à l’abri de l’effondrement en cours. Alors que tout s’effondre sur Terre, Erwan tamponne avec un coton alcoolisé un bobo sur la main de Blanche et la douleur déclenchée chez l’enfant traverse les mondes jusqu’à faire gémir le Grand Mort gisant chez le petit peuple. Erwan réalise quels sont les pouvoirs dont dispose l’enfant aux yeux terrifiants. Avec du recul et une lecture d’ensemble de la série du Grand Mort, le tome 5 est loin de dépareiller. Au contraire, il donne corps à l’histoire.
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