[Autopsy d’un mort-vivant. 8, Krokrodile Comix IV | Mattt Konture]
Le pèse-nerfs.
Glissé dans la peau d’un crocodile et pris dans sa gueule ouverte, baveuse et dentue, Mattt Konture ne semble pas effrayé malgré l’épée de la douleur suspendue qui le mine à intervalle régulier, dégainant ses nerfs et faisant feu dans son corps. Il donne des nouvelles de loin en loin en s’offrant sans fard dans des cases heurtées et c’est toujours bon à prendre en dépit d’une souffrance visible à travers des autoportraits déstructurés qui tentent de se recomposer au fil du fascicule. Mattt Konture endure la torture et ses siestes à répétition ne font que l’ensuquer davantage. Il piétine, s’absente, revient, tente de finir sa planche au rabot de ses maux et les échardes s’envolent pour se ficher dans le cœur du lecteur, son semblable, son frère.
----
[Recherchez la page de l'auteur de ce livre sur
Wikipedia]
Afficher toutes les notes de lectures pour ce livre