Eanna, na !
Nue, molestée, violée, laissée pour morte dans le désert, Eanna, les yeux fermés, se souvient pourtant de sa vie de reine dans Ur, la cité sumérienne, auprès de son roi bien aimé. Tout n’aurait pu être que joie et délices mais l’opulence des uns déclenche la convoitise des autres. Les traîtres couvent leur félonie au plus près du trône. Sous l’apparence de serviteurs dévoués, ils n’en sont que plus redoutables. Eanna va en faire la sinistre découverte et en payer le prix fort.
L’histoire ne brille pas par son originalité en moulinant les poncifs du genre et tout en lorgnant vers le sadisme, exploite la nudité en ingrédient émoustillant. Heureusement, Gianluca Acciarino réalise une œuvre graphique somptueuse et généreuse. Les corps sont beaux et expressifs. Les couleurs de Marta Martinez rehausse le trait fluide et précis du dessinateur transalpin qui a décidément bien fait de déserter la comptabilité, son premier métier, pour les cours de dessin de « fumetti ». Son travail pour l’éditeur Bonelli sur « Brendon » et surtout sur « Tex Willer » est en tout point remarquable et enthousiasmant.
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