Des magiciens en vrac.
Un couple s’aime et s’endort, observé par deux êtres en lévitation, à la hauteur de l’appartement protégé par une magie puissante. Afin de détourner le champ de protection, l’un des deux sorciers va prendre le contrôle de l’enfant dans la chambre voisine et lui faire accomplir ses basses œuvres.
Derrière Madame Albany se niche une panoplie de mages noirs dont un, mystérieux, surpuissant, vêtu d’un costume vénitien, nervi patenté d’Albany. Le groupuscule a bien l’intention de renverser l’ordre des magiciens qui protège la Terre d’incursions monstrueuses. Les hommes ignorent tout de ces samaritains mais leur disparition signifierait le retour d’horreurs cantonnées dans les limbes. L’Ordre des magiciens représenté en partie par la famille Moonstone va tenter d’endiguer le chaos mais les coups portés par le Vénitien sont imparables. Les têtes commencent à tomber.
Même assez peu sensible à cet univers fantastique, le lecteur néophyte peut immédiatement être happé par l’histoire que le scénariste écossais Mark Millar a imaginée, pleine de surprises et de contrepieds. Son récit est en osmose avec le graphisme renversant du Français Olivier Coipel que la mise en couleur de Dave Stewart rehausse même si son œuvre en noir et blanc, charpentée, équilibrée, finement hachurée, se suffit à elle-même.
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