Misérable causette.
L’animatrice du Talk Show, faussement consensuelle et lourdement guindée, présente et interviewe sommairement des invités tous plus improbables, incertains, évanescents, les uns que les autres : glandeur, expert, collectionneur, sportif, etc.
En six cases par planche, dans un format à l’italienne parfaitement adapté à l’étalement de la bêtise, les invités se succèdent et prennent à contrepied la présentatrice sans que celle-ci ne s’en émeuve. Elle rebondit sans fin comme en apesanteur dans sa vacuité. Les décalages prêtent souvent à sourire mais au fond, on grince des dents derrière l’amusement car ce monde à paillettes surmédiatisé gangrène nos existences, quels que soient nos aptitudes et nos comportements. Une nouvelle fois, Fabcaro sauve son âme en nous distrayant.
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