Après "Je m'en vais" dont la lecture m'avait profondément ennuyé, je souhaitais lire un autre roman de Jean Echenoz pour confirmer ou infirmer cette première impression. Sans aucun doute, "14" m'a davantage plu que "Je m'en vais". Mais bon, c'est pas le coup de foudre non plus. La description des conditions de vie dans les tranchées est plutôt convaincante. Mais on reste au niveau d'une description adroite, soignée, comme si l'on assistait à une projection de photos très réalistes. Il y a bien quelques personnages mais ce sont davantage des silhouettes que des personnages. On a presque l'impression qu'ils dérangent et que ce serait mieux s'ils foutaient le camp. D'ailleurs, c'est ce qu'ils font, presque tous (vous me direz qu'il s'agit d'une guerre qui a fait des millions de morts donc, c'est assez logique que certains personnages disparaissent, mais, de la sorte, c'est toute de même frustrant). A la fin, il n'en reste qu'un, ou plutôt deux, dont il faut bien faire quelque chose, alors bon, on va leur bricoler une sorte de porte de sortie et ça permettra de clore cette histoire. Rideau.
Aïe ! Je souhaitais être plus modéré dans ma critique et mettre en avant ce qui ne m'avait pas déplu dans ce livre et je vois bien que c'est très difficile pour moi. D'autant que j'ai encore en mémoire "Cris" de Laurent Gaudé et "Le garçon" de Marcus Malte, deux auteurs qui ont su tellement bien parler de cette terrible guerre 14-18. Désolé, Jean, j'aurais aimé être plus élogieux à ton égard. Peut-être que la troisième fois sera la bonne !
----
[Recherchez la page de l'auteur de ce livre sur
Wikipedia]
Afficher toutes les notes de lectures pour ce livre