Alors on a un prolo en milieu rural dans le nord de la France qui bosse dans une grande surface. Il s’appelle Camille, prénom épicène choisi collectivement par les zadistes pour s’anonymiser et éviter que l’on puisse personnaliser la lutte autour d’individu·e·s sorti·e·s du lot. Le Camille en question soutient la ZAD voisine, sans en être un occupant à temps plein, il se définit comme un zadiste périphérique. Je soupçonne l’auteur de ne pas pouvoir le piffer – sûr qu’en le nommant Camille Destroit, il s’est retenu d’écrire Camille Demesdeux – vu qu’en quelques pages, il le créé orphelin et divorcé, puis lui fait perdre son boulot, son hangar et les stocks contenus victimes d’un incendie criminels, son intégrité physique, sa compagne … Il lui offre en compensation des emmerdes avec les flics et les fachos au service du grand patronat et des combats brumeux dans lesquels enjeux personnels et collectifs se mêlent, des rencontres pas toutes bienveillantes. Ses pérégrinations le mènent un peu partout en France, en Bretagne et en Europe… Il croise le chemin de pêcheurs, d’une sorcière, d’industriels, d’un peintre, de militants autonomes… Il est question d’histoires de famille, des grandes questions environnementales et économiques, d’amour, d’illusions et de désillusions, de bouffe…
La chronique complète :
https://romancerougenouvellesnoires.wordpress.com/2018/07/16/ma-zad-tov/
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