A partir d'un tableau du peintre hollandais du XVIIe, Emanuel de Witte, représentant un intérieur bourgeois, l'auteure retrace, sous la forme d'une confession écrite, la vie d'une femme, Magdalena van Beyeren, censée être celle que le peintre a représentée vue de dos en train de jouer de l'épinette et qui est la maîtresse de cette maison. Nous verrons ainsi la jeune Magdalena, véritable garçon manqué, suivre les pas de son père, riche armateur, puis faire la connaissance d'un jeune capitaine de vaisseau qu'elle épousera et qui lui fera une ribambelle d'enfants dont seuls quelques uns ont survécu. Nous apprendrons aussi pourquoi elle a choisi d'être représentée de dos sur ce tableau. Objet de cette confession, elle osera libérer sa conscience du lourd fardeau qu'elle portait depuis de longues années. Elle pourra alors nous confier la place très particulière qu'occupe la musique dans cette famille.

Ce bref roman sonne, épuré et clair, comme une série de variations de Jean-Sébastien Bach. Un beau moment de littérature.

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