La carte des Mendelssohn, c'est un roman. Et pourtant !
Diane Meur s'est mise en tête de réaliser l'arbre généalogique de cette famille qui "commence lors de la naissance de Moses à Dessau, en 1728 ou 1729. Encore qu'on connait son père, Mendel, appelé Mendel Dessau, parfois aussi Mendel Heymann, c'est-à-dire Haïm, peut-être parce que son propre père s'appelait HaÏm..." (p.17)
Pourquoi roman ? Parce que Diane Meur ne se contente pas de faire la généalogie de cette énorme famille "mondiale" sur 8 génrations, de son début jusqu'à ses pouces actuelles, de la Prusse occidentale aux cinq continents.
Non, ce travail, c'est l'histoire d'une femme, d'une romancière, traductrice en prise avec la montagne Mendelssohn qu'elle va gravir. Au prix de recherches ininterrompues et souvent infertiles, celles qui font mal. Ainsi que de découvertes stupéfiantes, qui donnent une vigueur nouvelle ainsi que de nouvelles recherches...
Récit d'une quête, récit d'une obstination et d'abnégation. Ce livre, que je ne sais pas vraiment catégoriser, m'a impressionné et donné l'envie de me confronter à d'autres romans-monde comme La vie mode d'emploi de Pérec, qu'évoque d'ailleurs Muir.
Lire cette carte de Mendelssohn, c'est lire un livre avec peut-être une centaine (ou plus ?)de personnages actifs. Cependant le roman spiralien est si bien fait que l'on ne peut pas s'y perdre.
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