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[Confiteor | Jaume Cabré, Edmond Raillard traducteur]
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Posté: Ven 31 Oct 2014 12:10
MessageSujet du message: [Confiteor | Jaume Cabré, Edmond Raillard traducteur]
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La possession d’un objet peut-elle infléchir le cours de votre vie ? C’est la question que je me pose après la lecture passionnée de ces 771 pages du roman de l’écrivain catalan Jaume Cabré. L’armature de cette fiction exceptionnelle n’est pas un personnage mais un objet. Un violon, le Viale, un Storioni (luthier célèbre du XVIII° siècle) qui a été extorqué à un criminel nazi par le père du héros, séminariste en rupture de ban. Ce héros, Adrià Ardèvol est pressé par le temps. La maladie d’Alzheimer le mine, et il décide de rédiger ses confessions.
Adrià est un enfant surdoué que ses parents n’aiment pas. Ils projettent sur lui leurs rêves, son père exige qu’il soit « l’élève le plus brillant qu’il y ait jamais eu à Barcelone », un grand humaniste qui à onze ans connaît déjà le latin, le grec, l’allemand et le français. Sa mère a décidé qu’il serait un musicien virtuose et lui impose un programme de violon intensif. Heureusement, il est soutenu et conseillé par deux « voix » familières, le sheriff Carson et l’indien Aigle Noir figures tutélaires de son enfance qui le suivront jusqu’à la fin de ses jours. Son amitié pour Bernat, son compagnon de galère au cours de violon l’aide aussi à évoluer dans cette famille sèche et austère, où les silences pèsent lourd
Petit à petit, en cachette d’abord, Adrià se familiarise avec le violon et apprend à apprécier ses exceptionnelles qualités. En grandissant, il commence à découvrir les turpitudes de sa famille. Son appétit de savoir, son goût de la beauté, le portent au-delà du mal, mais il ne peut se dispenser de s’impliquer personnellement dans sa recherche de la vérité, car la femme qu’il aime a vécu dans l’ombre des rescapés du nazisme..
D’autres récits sont également imbriqués dans l’histoire d’Adrià, ils concernent les origines de son violon, les fabricants, le découvreur de ce bois unique propre à produire un instrument parfait, les anciens propriétaires de celui-ci. Il y a aussi des tableaux qui se superposent : un grand inquisiteur, un bourreau nazi, des voyous franquistes, et des réflexions qui m’ont semblé très justes sur l’art, sur le mal, sur le pardon, sur la réparation… Le tout suffisamment décousu pour rendre compte de la maladie d’Alzheimer, mais aussi suffisamment construit pour éveiller la curiosité du lecteur.
Je dois vous dire que j’ai adoré ce roman. Jusqu’au bout.

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