Ce roman se présente de façon originale, étrange même.
Nous assistons à une veillée funèbre. Trois femmes, d'âges différents, veillent un mort et deux d'entre elles passent la nuit en discutant de la vie de l'une d'elles, Thérèse.
Le début est très drôle, puis les récits virent au drame.
Il est curieux de suivre le déroulement très détaillé de chaque récit (normal quand Thérèse parle, mais comment son interlocutrice connait-elle si bien les faits et paroles qu'elle prête à Thérèse, comme un narrateur omniscient ?) : il s'agit des mêmes faits, la ruine d'une famille considérée du voisinage, mais chaque récit - le premier de Thérèse, celui de son contradicteur, le deuxième de Thérèse - en donne une interprétation différente. Il ne s'agit pas de dialogue contradictoire, mais de récits opposés, sans le moindre essai de discussion et de rapprochement des points de vue.
Au lecteur de se faire son idée...
Le tout servi par la langue de Giono, que j'apprécie toujours autant.
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