Cet essai m'a paru fort intéressant par son analyse de l'histoire du roman, en parallèle avec l'histoire de la musique.
Malheureusement mon incapacité à apprécier la musique m'a empêchée de mesurer la pertinence de son étude dans le domaine. En revanche son discours sur le roman m'a semblé pour l'essentiel pertinent, juste, bien argumenté.
Il est clair que ce livre défend une thèse et l'on peut ne pas être d'accord avec toutes les affirmations de l'auteur, mais il fait réfléchir et je pense que c'est le plus beau compliment que l'on puisse faire à un livre.
Par ailleurs il est très bien écrit, clair, facile à lire et fourmille d'exemples précis qui rendent la lecture fort attrayante.
Commentaires de Gérard :
La question centrale que pose Kundera est celle de la fidélité aux volontés (en particulier aux dernières !) des auteurs et des compositeurs : même si on souhaite en connaître plus sur eux, faut-il dévoiler ce qu'ils ne souhaitaient pas publier ou qu'il voulait détruire ? Personnellement, je pense que le respect de ces volontés doit être la règle, bien que cela puisse nous priver d'œuvres qu'on apprécierait aussi beaucoup.
Kundera épingle au passage les commentaires aussi absurdes qu'abscons qui sont faits sur les œuvres qu'il analyse (et que du coup on a envie de lire - même si, après coup, on est parfois moins enthousiaste que lui :-).
Enfin, je ne suis pas sûr d'être d'accord avec Kundera sur son analyse de l'évolution de la musique ni sur le parallèle qu'il établit avec le roman...
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