Après la lecture de ce livre, vous aurez sans doute moins envie de manger des fraises en février ou des tomates en décembre... Les nouveaux esclaves, ce sont tous les journaliers, en général immigrés clandestins, sans papiers et sans droit à la merci du patronat agricole qui les exploite sans vergogne : payés en dessous du tarif horaire, logés dans des conditions insalubres avec des journée de plus de 10 heures, ils sont soumis au chantage aux papiers, ou à la non-réembauche l'année suivante si ils n'acceptent pas ces conditions. Variable d'ajustement des couts de production, cette main d'œuvre dont la précarité l'empêche souvent de défendre ses droits, permet à l'agriculture provençale, espagnole ou marocaine de rester compétitive... à quel prix ? Cet esclavage à nos portes, est très peu dénoncé. Il se généralise dans le monde entier et dans d'autres secteurs que l'agriculture. Au nom de la rentabilité économique, l'état se fait complice de ces agissements. Vraiment, les fraises en hiver ont un goût amer...

----
[Recherchez la page de l'auteur de ce livre sur Wikipedia]

je n'ai pas lu le livre mais le sujet n'est pas neuf. Le capitalisme, ou plutôt la société consumériste (car le phénomène touche tous les pays, même ceux qui ne sont pas ouvertement capitalistes) créé des effets de bords dans les pays producteurs, toujours à la recherche de plus de rentabilité.

Au niveau du consommateur, le seul moyen de lutter c'est de ne pas consommer ces produits. Mais sommes-nous prêts payer 10 ce que nous pouvons avoir à 1?

Sur la bouffe, il faut aussi ajouter l'argument goût (les fraises hivernales et les légumes cultivés hors sol, c'est vraiment pas bon) et l'argument environementaliste (le sud de l'Espagne est un désert, les nappes phréatiques sont à sec...).

Le combat n'est pas perdu d'avance mais il faut lutter contre une communication de la grande distribution uniquement basée sur le prix, le bas prix...et non plus sur la qualité, pour laquelle il faut justement le mettre, le prix.

Un mois plus tard donner son avis cela peut paraitre comme un cheveu sur la soupe ....
D'accord a 200% avec vous deux mais par contre je crois qu'il est trop tard pour inverser le mouvement. L'idéal ? le boycott de ces produits ;mais regardons autour de nous , et surtout regardons le contenu des Caddies ! moi-même je faiblis, j'ai déjà acheté des tomates en plein hiver (horreur ! ) ; être conscient de tout cela et s'appliquer à ajuster ses actes à ses idées : la quadrature du cercle !