Pas un mot ne fut échangé. Ainoque avait saisi la coquine contre son torse. Le vit excité pointait contre le ventre dénudé de la fille qui avait dénoué son corsage, mais celle-ci avait décidé de mener la danse. D'un geste autoritaire, elle fit asseoir le puceau dans l'herbe grasse et agenouillée devant lui, commença à lui branler la pine d'une main, caressant de l'autre les deux bourses velues. Jamais Ainoque n'avait été soumis à un tel traitement. Le gland violacé entrait et sortait de son habit de chair sous ses yeux arrondis, comme s'il ne lui appartenait plus. Mais la fille savait y faire et la sève se précipitait dans le membre manié avec force. Ainoque se laissait chavirer, les paupières closes, quand soudain la main se retira. Relevant la tête vers Herminette, il vit sa bouche entrouverte, tirée aux commissures par un sourire gourmand, qui s'apprêtait à engloutir la queue brûlante... Ce n'était rien encore, comparé à ce qui l'attendait chez Margot, la nourrice généreuse, qui se devait de sacrifier à l'amour son plus étroit conduit pour ne point mettre en péril l'abondance de son précieux lait.