Rome 1960. C'est dans le décor de la Dolce Vita que Tina White, beauté américaine au casque de cheveux blonds, ensorcelle les hommes. Le reporter Jacques Carrère l'aime follement à travers les nuits d'été. Mais connaît-il le vrai visage de la femme qui le hante ? Actrice de Cinecitta ou masque tragique ? Pionnière de la drogue ? Tina, reine des énigmes, disparaît aussi vite qu'elle était entrée dans sa vie. New York, 1966. Tina, muse sous amphétamines, est devenue l'une des égéries d'Andy Warhol, le sphinx argenté de la Factory, le minotaure dans sa caverne. Elle agit en somnambule, possédée par le démon des années pop. Faut-il la fuir ou se damner avec elle dans le tumulte d'un impossible amour ? Jacques doit-il céder à la passion de Kate, intellectuelle engagée ? Pourquoi ces deux femmes se ressemblent-elles tant ? Sœurs ou sosies ? Vietnam, 1967, Kate entraîne Jacques dans la guerre, au cœur de la jungle et des ténèbres, qu'ils franchissent ensemble telle une dernière épreuve sacrificielle. Pendant les années soixante, les hippies voulaient le bonheur tout de suite. Ce fut Apocalypse now et la pluie de napalm. Ecrit avec une puissance incomparable, Etrangers dans la nuit est la fresque de ce dernier âge lyrique, comme un adieu à l'innocence. Une femme aux deux visages nous guide et nous perd de l'autre côté du miroir : la frénésie de la guerre, l'enfer des drogues, l'utopie colorée des sixties |